Déplacements massifs de la population en raison des violences armées à Port-au-Prince

L’organisation Internationale des Migrations a rendu public un rapport relatif aux déplacements forcés de population engendrés par les violences armées ayant éclaté depuis le 14 février 2025 dans plusieurs quartiers de la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince. L’analyse repose sur les données collectées par le Displacement Tracking Matrix (DTM) et vise à établir un état des lieux précis des mouvements de population induits par ces événements.

Les quartiers affectés par les violences se répartissent sur plusieurs communes.

Commune de Delmas : Delmas 19 et Codada Delmas 30

Commune de Port-au-Prince : Carrefour-Feuilles et Fort National

Commune de Pétion-Ville : Cargo, Métivier et Corvette

Commune de Tabarre : Tabarre 27

Les affrontements et exactions perpétrés dans ces zones ont entraîné le déplacement forcé de 42 538 personnes. La répartition géographique des déplacés est la suivante :

50 % sont concentrés dans la commune de Delmas

44 % se trouvent dans la commune de Port-au-Prince

Ces chiffres témoignent d’un phénomène de déplacement interne d’une ampleur inédite depuis la mise en place du suivi des urgences par la DTM.

Parmi les 42 538 personnes déplacées :

67 % (28 674 personnes) ont trouvé refuge dans 41 sites d’accueil :

32 de ces sites étaient déjà en activité avant la crise

9 ont été spécifiquement créés en réponse à cette situation

Les 33 % restants ont été hébergés par des proches ou au sein de familles d’accueil

En outre, il convient de souligner que 9 sites d’accueil préexistants ont été contraints de fermer sous l’effet des violences, ce qui a conduit au réacheminement de 18 862 personnes vers d’autres structures d’hébergement.

Selon le rapport, la situation actuelle requiert une réponse humanitaire immédiate et coordonnée, impliquant les autorités locales, les organisations internationales et les acteurs de la société civile, en vue de garantir aux populations déplacées un accès aux services de première nécessité, à une protection adéquate et à des solutions durables en matière d’hébergement.

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