
La Cour suprême des États-Unis a validé vendredi la décision de l’administration Trump de mettre en pause le programme de protection humanitaire CHNV. Ce programme, instauré sous Biden, avait permis à près de 500 000 ressortissants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela de vivre légalement aux États-Unis pendant deux ans.
Cette décision entraîne une incertitude majeure pour les bénéficiaires du programme, qui pourraient être expulsés avant que la justice fédérale ne statue définitivement sur leur sort. La juge Ketanji Brown Jackson, dans son avis dissident, a critiqué la brutalité de cette mesure, affirmant qu’elle met en péril les vies de nombreux migrants.
L’administration Trump avait tenté à plusieurs reprises de supprimer les programmes de parole humanitaire, une disposition utilisée depuis 1952 pour accorder une protection temporaire aux personnes fuyant des crises politiques ou humanitaires. Le programme CHNV était similaire à ceux mis en place pour les réfugiés ukrainiens et afghans, qui avaient bénéficié de mesures similaires.
Cependant, la politique migratoire de Trump s’oriente vers une réduction drastique des admissions. La secrétaire du DHS, Kristi Noem, a annoncé l’annulation immédiate du programme CHNV, arguant que la priorité est désormais l’expulsion accélérée des personnes concernées.
Les recours judiciaires déposés par plusieurs associations de défense des droits des migrants contestent cette décision, la jugeant illégale. La bataille juridique se poursuit, tandis que des milliers de personnes restent en attente d’une réponse définitive sur leur statut migratoire.
La Rédaction