Mirebalais sous le joug des gangs : L’État impuissant face à la crise

Le chaos s’installe à Mirebalais après l’attaque du 31 mars 2025, qui a permis à plus de 500 prisonniers de s’évader. La ville, autrefois dynamique, est aujourd’hui livrée aux gangs, tandis que les forces de l’ordre peinent à contenir la violence.

Dans ce contexte, le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA) dénonce l’abandon des policiers en mission sur place. Sans soutien logistique ni prise en charge institutionnelle, ces agents doivent compter sur des particuliers pour se nourrir et se loger. Une réalité qui constitue une atteinte grave à leur dignité et met leur sécurité en péril.

Le Conseil Supérieur de la Police (CPT) et le gouvernement restent silencieux face à cette crise. Aucune mesure concrète n’a été prise pour reprendre le contrôle de la ville, laissant les gangs imposer leur loi.

Près de 6 000 personnes ont été déplacées en raison des affrontements, et la situation ne cesse de se détériorer.

Cette inaction met en danger non seulement les policiers, mais aussi les habitants qui vivent dans la peur et l’incertitude dans les zones avoisinantes de la ville.

Le SYNAPOHA exige une prise en charge immédiate des policiers en mission et appelle les autorités à assumer leurs responsabilités.

Le syndicat prévient que si aucune réponse n’est apportée dans les meilleurs délais, des actions syndicales seront engagées pour dénoncer cette situation inacceptable.

Mirebalais est aujourd’hui un symbole de l’effondrement sécuritaire en Haïti. Si l’État continue de ne pas réagir, toute la commune dans son ensemble risque de devenir un bastion incontrôlable des gangs, au détriment de toute tentative de rétablissement de l’ordre.

La Rédaction