
Le président brésilien Luis Inácio Lula da Silva a annoncé la tenue d’un sommet le 13 juin prochain à Brasilia, dédié à la crise haïtienne, en partenariat avec la CARICOM. Dans un contexte où plusieurs pays préfèrent prendre leurs distances avec Haïti, Lula affiche une implication directe, contrastant avec l’attentisme des dirigeants haïtiens, davantage préoccupés par leurs calculs politiques que par le sort de leur peuple.
Depuis des mois, Haïti traverse une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Plus de 1 600 écoles ont fermé, 243 000 enfants sont privés d’éducation, et l’ampleur des déplacements forcés atteint des sommets alarmants.
Tandis que les acteurs internationaux s’organisent pour évoquer cette tragédie, l’élite haïtienne se perd dans des luttes de pouvoir, ignorant les appels désespérés de sa population.
La tenue de ce sommet prouve que la crise haïtienne est une préoccupation mondiale notamment par les dirigeants de l’Amérique du Sud, bien qu’elle soit traitée avec une indifférence choquante par ceux qui en sont directement responsables.
L’initiative du président brésilien expose au grand jour l’inaction flagrante des autorités haïtiennes, qui semblent plus préoccupées par leurs privilèges que par l’avenir du pays.
Le contraste est saisissant. Pendant que des chefs d’État étrangers notamment de l’Amérique du Sud tentent de trouver des solutions, Haïti n’a même pas de voix forte pour la défendre sur la scène diplomatique. Ce silence coupable des dirigeants haïtiens ne fait qu’accentuer la marginalisation du pays et renforcer sa dépendance à l’égard des initiatives étrangères.
La Rédaction