1.3 million de déplacés internes: Un échec du Conseil Présidentiel de Transition à rétablir la sécurité

Selon le dernier rapport de l’OIM, le pays compte désormais près de 1,3 million de déplacés internes, un niveau sans précédent qui illustre l’inefficacité du Conseil présidentiel de transition (CPT) à rétablir l’ordre.

La récente augmentation du nombre de déplacés en Haïti met en évidence une défaillance majeure des autorités à juguler l’insécurité. Malgré les promesses de stabilisation, la violence des gangs continue de s’étendre bien au-delà de Port-au-Prince, affectant de nouvelles régions comme le Centre et l’Artibonite.

“Nous devons agir de toute urgence. La résilience du peuple haïtien est admirable, mais elle ne peut être sa seule option”, a déclaré Amy Pope, directrice générale de l’OIM.

Cette impuissance gouvernementale laisse des milliers de familles livrées à elles-mêmes, privées d’accès aux soins, à l’éducation et à des conditions de vie dignes.

La détérioration rapide de la situation est visible dans les chiffres : à Mirebalais et Saut-d’Eau, le nombre de déplacés a plus que doublé en quelques mois, atteignant 147 000 personnes. Dans l’Artibonite, la violence a vidé Petite Rivière, poussant plus de 92 000 personnes sur les routes.

Une multiplication des sites de déplacement est constatée, passant de 142 en décembre à 246 aujourd’hui, un signe de l’incapacité du CPT à contenir la crise.

Pendant que la situation empire, l’OIM intensifie les secours, distribuant des millions de litres d’eau et des kits de survie, mais ces efforts restent insuffisants sans une véritable réponse politique.

Ceux qui fuient ont perdu presque tout. Ils ne peuvent vivre dans ces conditions indéfiniment”, rappelle Pope. L’appel à l’aide internationale est clair : Haïti ne peut affronter seul cette crise sans une stratégie de sécurité efficace.

Le CPT est confronté à une réalité indéniable : l’absence d’un plan de sécurité structuré menace de faire de cette crise une normalité.

La Rédaction