Famine imminente : Haïti parmi les territoires les plus exposés selon l’ONU

Dans un rapport publié récemment, les agences humanitaires des Nations Unies alertent sur une crise alimentaire d’une gravité exceptionnelle, classant Haïti parmi les cinq régions du monde les plus menacées par une famine aiguë, aux côtés de zones déjà ravagées par la guerre ou l’instabilité.

Le document souligne que plus de 8 000 personnes déplacées dans l’aire métropolitaine vivent sous un seuil critique d’insécurité alimentaire, atteignant le niveau 5 de l’indice IPC — le plus élevé — synonyme de détresse absolue. Ces familles, privées d’accès régulier à la nourriture, dépendent d’une aide humanitaire fragile, souvent bloquée ou détournée par l’insécurité.

Le spectre de la faim plane dangereusement sur Haïti. L’explosion de la violence des gangs, qui contrôle désormais de vastes portions du territoire, complique encore davantage la situation.

Les marchés sont paralysés, les routes sont coupées, et les réseaux d’approvisionnement peinent à fonctionner. À cela s’ajoute une crise économique profonde, dans un pays dont les institutions sont affaiblies et l’État presque absent.

Selon les responsables onusiens, la communauté internationale doit agir sans attendre. La directrice exécutive du Programme alimentaire mondial appelle à une intervention urgente pour éviter une catastrophe de grande ampleur. Les ONG locales, elles, s’essoufflent à contenir une détresse de plus en plus visible dans les camps de déplacés et les quartiers assiégés.

Haïti, déjà frappé par des décennies de crises, risque de basculer dans un épisode de famine historique si rien n’est fait. Dans ce contexte, le défi dépasse la simple assistance alimentaire. Il s’agit désormais de garantir la survie des communautés haïtiennes.

La Rédaction