
Un scandale d’une rare gravité secoue actuellement la section communale de La Goseline, relevant de la commune de Jacmel. Au centre de la tourmente, le CASEC Miranor Pierre Louis, accusé par une partie de la population de vol de bœufs et de cabris, d’actes de violence, et même d’agressions sexuelles. Des faits choquants qui soulèvent l’indignation et mettent en lumière le délitement du pouvoir local.
Depuis plusieurs semaines, les habitants de cette zone rurale dénoncent, documents et témoignages à l’appui, une série d’abus perpétrés par celui qui est censé être leur représentant. Selon de multiples sources concordantes, Miranor Pierre Louis serait impliqué dans :
le vol de plusieurs têtes de bœufs et de cabris appartenant à des familles paysannes,
des cas présumés d’agressions sexuelles.
Face à ces dérives, la population de La Goseline se dit abandonnée par les autorités départementales et nationales, pourtant alertées à plusieurs reprises. Les plaintes déposées n’ont, pour l’instant, entraîné aucune réponse officielle. Ce mutisme est interprété comme une forme de complicité ou, pire, une preuve du mépris envers les couches les plus vulnérables du pays.
Mais les citoyens refusent de baisser les bras. Des mouvements de protestation se multiplient dans la zone, réclamant la révocation immédiate de Miranor Pierre Louis et l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante.
Si la justice pa mache pou li, nou menm nap fè l mache. Pèp pa kapab ankò », a lancé un jeune leader communautaire.
Ce drame local s’inscrit dans un contexte national plus large, où la décentralisation mal encadrée a souvent donné lieu à des abus de pouvoir dans les sections communales. Des CASEC qui, loin d’être les garants du développement local, se transforment parfois en prédateurs impunis, profitant de l’absence d’État et du manque de contrôle.
Le cas de Mirano Pierre Louis doit être un signal d’alarme pour les autorités. Laisser ces pratiques perdurer, c’est enterrer définitivement la confiance du peuple dans ses institutions.
Il ne s’agit pas seulement d’un conflit local. Il s’agit d’un test : le peuple de La Goseline est-il seul face à un système complice, ou l’État haïtien a-t-il encore une colonne vertébrale ?
L’impunité ne peut plus être la règle. Le temps est venu de mettre fin à la culture du silence, de protéger les citoyens, et de rappeler à tous les élus que leur mandat est un contrat avec le peuple — pas un passeport pour l’abus.