Caricom : une médiation pour recycler les saboteurs de la nation et les prédateurs politique

Le peuple n’est pas dupe du « jeu » politique autour de la transition, alors que la CARICOM poursuit ses efforts de médiation pour faciliter une sortie de crise en Haïti, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une mascarade bien huilée, où les mêmes visages responsables de l’effondrement du pays sont repositionnés au cœur du processus de transition.

Dans les rues, les marchés, sur les réseaux sociaux, un mot revient sans cesse : trahison. Car au lieu d’un changement réel, le peuple assiste à une répétition cynique, une redistribution de cartes entre ceux qui, depuis des décennies, ont saigné la nation à blanc. Les partis politiques traditionnels, certains chefs de gangs recyclés en « leaders communautaires », des dirigeants Politique accusés de corruption, tous trouvent leur place à la table de la transition… pendant que la majorité silencieuse crève de faim, de peur et d’abandon.

Ce que beaucoup dénoncent aujourd’hui, c’est le rôle ambigu de la CARICOM, présentée comme arbitre neutre mais perçue comme complice d’un système qui se recycle sans se réformer. La « transition » promise devient une manœuvre pour protéger les privilèges d’une élite politique déconnectée du réel, sans le moindre mandat populaire.

Pendant ce temps, les vrais acteurs du changement – jeunes, paysans, femmes, travailleurs, diaspora – sont tenus à l’écart. La violence continue, les écoles ferment, les hôpitaux manquent de tout, et l’impunité règne en maître.

Loin d’être naïf, le peuple haïtien a compris le jeu. Il sait que la transition actuelle n’est pas faite pour lui, mais contre lui. Une transition sans justice, sans transparence, sans participation populaire, est une trahison organisée.

Si se pou mete menm mechan yo sou pouvwa a ankò, se pa tranzisyon sa ye, se pwolonjman doulè nou », résume un étudiant en droit à Jacmel.

L’heure est grave. Haïti n’a plus le luxe des faux dialogues et des deals entre politiciens. Il faut une vraie rupture, une transition portée par le peuple, pour le peuple. Sinon, la colère qui gronde deviendra explosive, et ni la CARICOM, ni les puissances étrangères ne pourront contenir le feu qu’ils auront contribué à rallumer.