L’entrée de la coalition Viv Ansanm sur la liste de la honte des Nations Unies ne reflète pas seulement une tragédie humanitaire, mais aussi l’ampleur de l’effondrement institutionnel en Haïti. C’est la première fois qu’un groupe haïtien est ainsi formellement désigné pour des crimes contre les enfants en zone de conflit.
Enfants enrôlés comme soldats, violés, mutilés ou tués : le rapport dresse un constat glaçant de pratiques systématiques de terreur. L’école et les services de santé sont ciblés, brisant les piliers de l’espoir pour une génération entière.
La montée en puissance de Viv Ansanm depuis 2024 s’explique par le vide de gouvernance laissé par les autorités haïtiennes.
Ce groupe, à travers ses opérations coordonnées, impose sa loi dans plusieurs quartiers de la capitale, parfois avec des complicités politiques ou administratives.
Face à cette situation, les réponses étatiques sont quasi inexistantes, laissant les ONG et la population livrées à elles-mêmes. Pendant ce temps, les bandes armées renforcent leur emprise sur le territoire.
L’inscription sur cette liste devrait déclencher une prise de conscience nationale.
Au-delà des chiffres et des rapports, ce sont les enfants haïtiens qui paient chaque jour le prix de l’inaction collective.
La Rédaction