
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé se rend aux États-Unis ce 11 juillet 2025 pour une mission officielle présentée comme stratégique. Le gouvernement affirme qu’il agit dans le cadre de ses grandes priorités nationales, notamment la sécurité, l’économie et le processus électoral. Pourtant, aucune précision concrète n’accompagne cette annonce.
La communication officielle évoque des rencontres avec des hauts responsables américains, sans indiquer leurs identités ni les objectifs chiffrés ou opérationnels poursuivis. Les mêmes axes sont repris : lutte contre l’insécurité, relance économique, soutien électoral — autant de chantiers où les résultats tardent ou restent invisibles.
La délégation se compose de quatre personnes : le chef du gouvernement, un conseiller, un agent de sécurité et le secrétaire d’État à la Sécurité publique. Cette composition restreinte laisse planer des doutes sur la portée diplomatique réelle du déplacement et sur la transparence de ses retombées.
Le gouvernement parle d’une diplomatie active et d’une mobilisation internationale, sans livrer de calendrier ni de cadre de suivi. Aucune concertation nationale n’est mentionnée, ni implication des institutions haïtiennes dans le pilotage des mesures censées découler de cette visite.
Le retour du Premier ministre est prévu pour le 17 juillet. D’ici là, les citoyens attendent des informations claires sur les engagements pris, les partenaires rencontrés, et les résultats espérés. Pour l’instant, la démarche reste abstraite et peu accessible.
Alors que les urgences s’accumulent en Haïti, la gouvernance continue d’annoncer des initiatives sans ancrage ni preuve d’efficacité. Cette mission soulève ainsi la question centrale : quel est le véritable impact de ce déplacement pour la population ?
La Rédaction