Retour diplomatique sans garantie : le premier ministre rentre bredouille de Washington

De retour à Port-au-Prince ce jeudi 17 juillet 2025, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a tenu un point de presse à l’aéroport Toussaint Louverture afin de présenter le bilan de sa tournée officielle aux États-Unis. Malgré de nombreux échanges avec des institutions américaines, aucune promesse concrète n’a été annoncée par Washington pour appuyer Haïti dans sa lutte contre l’insécurité.

Fils-Aimé a réaffirmé la volonté de l’État haïtien de renforcer la coopération internationale, en particulier dans la mise en œuvre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS). Toutefois, les engagements attendus du côté américain n’ont pas été confirmés.

Pendant son séjour, le Premier ministre a mené un plaidoyer devant la Maison Blanche, le Congrès et la Chambre des Représentants afin d’obtenir davantage de soutien institutionnel, logistique et humain pour la PNH.

Il a également évoqué le rôle possible de pays alliés comme le Brésil, la Colombie et l’Argentine, sans obtenir d’assurance ferme sur leur contribution.

La tournée s’est aussi concentrée sur la diaspora, avec une requête pour la prolongation du TPS, une meilleure gestion du Humanitarian Parole, et la relance de la loi HOPE/HELP afin de stimuler l’emploi et l’industrie locale.

Néanmoins, ces revendications n’ont pas donné lieu à un calendrier d’action ou à une déclaration officielle des partenaires américains. Alors que l’insécurité s’aggrave et que les élections tardent, cette mission diplomatique laisse un goût d’inachevé.

Le gouvernement continue de miser sur ses partenaires internationaux, mais l’absence de promesses claires renforce le sentiment d’abandon chez une population déjà fragilisée.

La Rédaction