Le journaliste Guerrier Henry invité par la DCPJ pour des liens présumés avec Viv Ansanm

La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a adressé, le 24 juillet, une lettre d’invitation officielle au journaliste Guerrier Henry, lui demandant de se présenter au bureau de l’institution le lundi 28 juillet à 10 heures du matin, dans le cadre d’une enquête sur ses liens présumés avec un chef de gang affilié à la coalition « Viv Ansanm ».

Signée par l’Inspecteur Général Pierre René François, cette invitation vise à établir un contact formel avec le journaliste dans une logique de collaboration institutionnelle, dans un contexte où la violence des gangs fait des ravages dans le pays.

Henry, très controversé en Haïti, est souvent reproché par ses pairs journalistes d’avoir des liens avec des chefs de gang dans le pays. Il leur donnait souvent du temps d’antenne pour s’adresser à la population qu’ils ont l’habitude de chasser, tuer et kidnapper.

Contrairement aux convocations judiciaires, l’invitation n’implique ni accusation ni contrainte légale. Elle marque néanmoins une étape délicate, au croisement de la transparence procédurale et des soupçons d’ordre public concernant les liens du journaliste avec des gangs qu’il appelle souvent « frères » en onde.

Guerrier Henry dit ne pas avoir reçu l’invitation, mais l’avoir vue sur les réseaux sociaux. La DCPJ précise que l’invitation a été acheminée à la Radio Mega, où il travaille, mais les responsables avaient refusé la réception du document, alimentant une attente prudente.

Selon Gazette, Henry pourrait faire l’objet d’un avis de recherche s’il ne se présente pas lundi à la DCPJ. Ce dossier révèle bien plus sur les rapports fragiles entre médias, justice et responsabilité publique en période de crise sécuritaire.

La Rédaction