La prison civile de Jacmel est confrontée à une urgence humanitaire sans précédent. En juillet 2025, 14 détenus y ont perdu la vie, tandis que plus de 200 autres souffrent de maladies graves, selon des informations confirmées par le Bureau d’assistance légale du Sud-Est.
L’établissement, initialement conçu pour accueillir 120 personnes, en héberge aujourd’hui plus de 800. Frantz Comonce, coordonnateur du bureau, décrit une situation de chaos absolu, dénonçant une surpopulation extrême, l’absence de soins médicaux, ainsi qu’un accès limité à la nourriture et à l’eau potable.
Les cellules sont devenues des foyers d’infection, sans ventilation, sans matelas et parfois sans accès à des latrines fonctionnelles. Les détenus souffrent de dénutrition avancée, de maladies de peau et de fièvres persistantes, sans aucun suivi médical.
Les appels à l’aide des défenseurs des droits humains n’ont jusqu’ici suscité aucune réponse concrète des autorités.
Me Comonce exhorte les autorités judiciaires et sanitaires à intervenir immédiatement pour éviter une hécatombe dans l’établissement. Il appelle également les organisations nationales et internationales à venir en aide aux détenus dont la vie est en danger.
La Rédaction