L’ONU en quête de solutions : Carlos Ruiz Massieu débarque à Port-au-Prince

Le diplomate mexicain Carlos Ruiz Massieu est arrivé à Port-au-Prince ce lundi 4 août 2025 pour prendre ses fonctions de représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Il succède à María Isabel Salvador, dont le mandat a pris fin en juin dernier.

Dès sa première journée sur le sol haïtien, Massieu a tenu des réunions avec les membres du Conseil présidentiel de transition ainsi que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Son arrivée officielle intervient à un moment critique, alors que le pays traverse une crise institutionnelle profonde, marquée par l’effondrement de l’ordre public, la montée en puissance des groupes armés et l’aggravation continue de la situation humanitaire.

La mission qui l’attend est immense : encourager le rétablissement d’une gouvernance légitime, soutenir les dispositifs de sécurité publique et coordonner l’aide humanitaire d’urgence. Pour y parvenir, une coopération étroite avec les acteurs nationaux et internationaux sera indispensable.

Massieu dispose d’une solide expérience au sein du système des Nations Unies. Il a notamment dirigé la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, chargée de surveiller l’application de l’accord de paix entre le gouvernement colombien et les FARC.

Il était médiateur dans les négociations avec l’Armée de libération nationale (ELN) et d’autres groupes armés. Ses compétences en matière de dialogue et de résolution de conflits sont perçues comme un atout important dans le contexte actuel haïtien.

Avant d’intégrer les Nations Unies, Carlos Ruiz Massieu a exercé diverses fonctions au sein du ministère mexicain des Affaires étrangères et à la mission permanente du Mexique auprès de l’ONU.

Alors qu’Haïti se trouve dans une situation de grande fragilité, la nomination de Massieu ravive l’espoir d’un nouveau souffle pour une présence onusienne souvent critiquée pour son incapacité à apporter des solutions durables à la crise haïtienne.

La Rédaction