
Le bureau du président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a dénoncé une manœuvre orchestrée par certains membres du Conseil ayant conduit à la publication d’une note officielle dans son dos. Cette note, publiée au nom du CPT, exprime une position favorable à Caribbean Port Services (CPS), en dépit de l’opposition ferme exprimée par le président Jean à l’encontre du contrat liant l’État haïtien à cette entreprise.
Selon le communiqué du bureau de Fritz Jean, des membres du Conseil ont agi de manière unilatérale et illégale, après avoir été achetés par la CPS. Ils auraient profité de leur position pour faire avancer les intérêts de cette compagnie au détriment des intérêts de l’État haïtien, en contournant l’autorité du président du Conseil et en compromettant la transparence des décisions gouvernementales.
Le bureau présidentiel affirme en outre que ces membres du CPT ont exercé de fortes pressions sur les employés du service de communication de la présidence pour les forcer à publier la note contestée. Des menaces de révocation auraient été brandies à l’encontre de certains agents, qui ont été contraints d’obéir sous la contrainte, ce qui constitue une grave atteinte à l’éthique administrative.
Fritz Alphonse Jean, dans sa position officielle, a toujours exprimé des réserves quant au contrat liant l’État à la CPS, le jugeant déséquilibré et contraire à l’intérêt public. La publication de cette note sans son accord démontre une tentative délibérée de saper son autorité au sein du Conseil et d’imposer, par des moyens douteux, une orientation favorable à un acteur économique controversé.
Cette affaire met en lumière les dérives internes du Conseil présidentiel de transition et soulève de sérieuses inquiétudes sur la gouvernance actuelle. Le bureau de Fritz Jean appelle à une réaction rapide et à une clarification urgente pour rétablir l’intégrité des processus décisionnels et mettre fin aux dérives orchestrées au sommet de l’État.
La Rédaction