Le CAS rejette toute implication dans le scandale autour de l’arrestation de Nenel Cassy

À la suite de l’arrestation de l’ancien sénateur Nenel Cassy par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) le 2 août 2025, une perquisition menée à Delmas 40B a conduit à la découverte de plusieurs documents sensibles, notamment des copies et souches de chèques émis par la Caisse d’Assistance Sociale (CAS). Ces documents ont immédiatement alimenté les spéculations sur un éventuel détournement de fonds publics impliquant des personnalités politiques.

Selon la DCPJ, les chèques retrouvés, dont certains datés du 18 juillet 2025, portent des montants significatifs — notamment 7 315 000 gourdes et 3 582 750 gourdes — et seraient liés à des subventions, des primes et à l’alimentation de cartes de débit. Ces éléments, jugés suspects par la police, ont été saisis dans un hôtel que fréquentait régulièrement l’ex-sénateur, et présentés comme des preuves potentielles dans le cadre de l’enquête en cours.

Face à la vague de commentaires et de rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, la Direction de la CAS a publié le 6 août une note officielle de clarification, signée par sa directrice, Erzile Remy. Dans ce document, l’institution affirme que les locaux de son siège social situé à l’Avenue N ont été incendiés le 25 avril 2025 par des individus lourdement armés, perturbant gravement son fonctionnement administratif.

Suite à cet acte de violence, la CAS explique avoir dû s’adapter à une situation difficile, en délocalisant temporairement certains services, notamment le service comptable. C’est dans ce contexte que des opérations liées à la paie des bénéficiaires ont été conduites dans un local loué pour trois jours à Djoune Bar and Grill, à Delmas 40B — le même lieu où la DCPJ a mené sa perquisition. L’institution précise que les documents saisis faisaient partie des travaux comptables en cours, et non d’un quelconque montage frauduleux.

La Direction de la CAS rejette formellement les allégations qu’elle qualifie de “mensongères” et “malveillantes”, laissant entendre qu’elle aurait émis des chèques au profit de particuliers sans lien légitime avec l’institution. Elle condamne ce qu’elle considère comme une tentative délibérée de ternir son image et appelle au calme, tant auprès de ses employés que des bénéficiaires du programme d’assistance sociale.

La CAS appelle à la prudence et demande au public de ne pas céder à la désinformation. La caisse déclare qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre toute personne ou entité qui tenterait de nuire à sa réputation ou d’utiliser les documents saisis à des fins de manipulation politique.

La Rédaction