L’immigration dominicaine justifie le contrôle de Smith Agustin à la frontière de Dajabón

L’incident impliquant Smith Agustin, membre du Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti, relance les interrogations sur les relations complexes entre Port-au-Prince et Saint-Domingue. Entré en République dominicaine le 31 juillet par le poste frontalier de Dajabón, M. Agustin a été rappelé par les autorités dominicaines pour compléter une procédure biométrique non effectuée.

La DGM explique que cette procédure est obligatoire pour tout ressortissant étranger pénétrant le territoire, même dans le cas d’un haut responsable politique. Le fait que M. Agustin ait traversé la frontière peu après la fermeture du poste a empêché l’application immédiate du protocole de contrôle. Cette justification intervient alors que certains médias haïtiens voyaient dans l’incident un affront diplomatique.

Le climat diplomatique entre les deux pays est tendu depuis plusieurs mois. Le président dominicain Luis Abinader a adopté une ligne dure sur les questions migratoires, et a récemment déclaré que le problème avec Haïti n’était pas migratoire, mais sécuritaire. La fermeture intermittente de la frontière, les expulsions massives, et la construction du canal de Ouanaminthe ont envenimé les rapports.

La présence d’un membre du CPT comme Smith Agustin en territoire dominicain n’est pas anodine. Le Conseil Présidentiel fait lui-même l’objet de critiques internes en Haïti, avec des accusations de corruption, d’inefficacité et de collusion avec le secteur privé, ce qui jette un doute sur la crédibilité de toute affaire impliquant ses membres.

La Rédaction