Rosemila Petit‑Frère transférée à la DCPJ pour interrogatoires et enquête

Rosemila Petit-Frère, ancienne mairesse de l’Arcahaie, a finalement été transférée le samedi 16 août à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Ce transfert intervient quelques jours après sa remise à la PNH par la République dominicaine.

L’arrestation de Petit-Frère remonte au 10 août à l’aéroport de Puerto Plata, en République dominicaine, alors qu’elle revenait du Canada. Après des vérifications et un interrogatoire par les autorités migratoires dominicaines, elle a été officiellement remise aux forces de sécurité haïtiennes le 13 août.

Lundi 18 août, les enquêteurs de la DCPJ doivent l’entendre dans le cadre de plusieurs dossiers en cours, notamment un scandale de corruption à la Caisse d’assistance sociale (CAS), pour lequel elle avait été convoquée par le juge instructeur Jean Wilner Morin sans jamais répondre à l’invitation.

L’audition devant la DCPJ pourrait donc ouvrir une nouvelle phase de l’enquête judiciaire. Sa détention et sa convocation soulèvent par ailleurs des interrogations au sein de la société civile haïtienne.

Le placement de Rosemila Petit-Frère sous le contrôle de la DCPJ marque une étape cruciale dans l’évolution de son dossier. Après son arrestation en République dominicaine, elle se retrouve désormais face aux enquêteurs nationaux.

Dans l’attente de découvrir si les éléments à charge se traduiront bientôt par une inculpation publique, Petit-Frère doit répondre aux questions sur les faits qui lui sont reprochés.

Elle est reconnue comme une amie particulière de l’un des chefs de gangs de G9 Ansanm, Kempes de Bel-Air. Elle aurait participé à alimenter la violence des gangs, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Elle-même révèle avoir participé dans les négociations pour la réouverture de l’hôpital Chancerelles.

La Rédaction