
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a publié le 15 septembre une simple note de sympathie, quatre jours après le massacre qui a coûté la vie à plus de quarante personnes à Labodrie. Depuis le 11 septembre, les habitants appellent à l’aide tandis que les gangs armés imposent leur loi dans la commune de Cabaret.
Dans son communiqué, le CPT condamne les violences et exprime son indignation face à la « cruauté révoltante » des assaillants. Mais ces mots contrastent avec l’inaction d’un pouvoir incapable de garantir la sécurité des citoyens malgré des années de promesses répétées.
Le texte annonce avoir donné des instructions « claires » aux autorités policières pour sécuriser la zone et traquer les auteurs. Pourtant, la population constate que ces mesures arrivent bien tard, alors que les gangs poursuivent leurs attaques sans réelle résistance.
En multipliant les formules de compassion, le CPT tente de cacher son incapacité chronique à combattre des groupes armés qui tuent, pillent et incendient en toute impunité. Les habitants voient dans cette note une manœuvre destinée surtout à préserver l’image du gouvernement et les privilèges de ses membres.
Quatre jours de silence ont suffi à révéler l’écart entre la rhétorique officielle et la réalité sur le terrain. Pour beaucoup, cette réaction tardive illustre un pouvoir qui préfère les communiqués aux actions concrètes, laissant la population livrée aux violences des gangs.
La Rédaction