Santé publique : quand la transition se mesure à l’Hôpital Général »

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Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a annoncé récemment le déplacement provisoire de certains services de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), situé au centre de Port-au-Prince, dans un rayon d’un kilomètre.

L’HUEH, communément appelé « Hôpital Général », est l’une des institutions sanitaires les plus importantes du pays. Sa fermeture prolongée prive la population de soins de référence, particulièrement dans un contexte marqué par l’insécurité, le manque d’infrastructures médicales et une crise humanitaire persistante.

Selon les autorités, le déplacement vise à garantir un minimum de services médicaux à la population en attendant la reprise des activités de l’hôpital principal. Toutefois, cette mesure suscite des interrogations : s’agit-il d’une solution temporaire en attendant l’achèvement des travaux, ou d’un aveu de difficultés plus profondes dans la gestion du dossier ?

Des spécialistes en santé publique soulignent que la fermeture prolongée de l’HUEH fragilise l’ensemble du système hospitalier national, déjà sous pression. Plusieurs patients sont contraints de se tourner vers des cliniques privées, souvent inaccessibles financièrement pour la majorité.

Du côté des citoyens, les attentes restent fortes. La réouverture de l’HUEH est perçue comme une priorité nationale, tant pour la qualité des soins que pour la symbolique d’un État capable d’assurer un service public vital.

La question centrale demeure : la décision de déplacer les services hospitaliers permettra-t-elle réellement de répondre aux besoins urgents de la population, ou faut-il y voir une solution transitoire en attendant un engagement plus ferme des autorités dans la reconstruction et la modernisation de l’Hôpital Général ?

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