
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, ce mardi 30 septembre, une résolution transformant la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Force de suppression des gangs (FSG). Douze pays ont voté en faveur, tandis que la Russie, la Chine, et le Pakistan se sont abstenus.
Cette nouvelle structure comptera 5 500 membres et bénéficiera du soutien d’un Bureau d’appui des Nations Unies basé à Port-au-Prince. L’Organisation des États américains accompagnera également le processus, avec une feuille de route visant à résoudre la crise politique et sécuritaire.
La résolution a été présentée par les États-Unis et le Panama.
Aucune précision n’a été donnée sur la coordination entre la FSG et la Police nationale d’Haïti, ni sur l’intégration des membres de la MMSS. La mission aura pour mandat de traquer et neutraliser les gangs, dont le regroupement Viv Ansanm est responsable de massacres et d’une expansion territoriale continue.
La dégradation sécuritaire a paralysé les avancées politiques et économiques du pays. De nombreuses zones commerciales ont été incendiées ou rendues inaccessibles, et l’absence d’élections depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse a laissé Haïti sans représentants élus.
La FSG est censée accomplir ce que la MMSS n’a pas réussi à faire depuis son déploiement en juin 2024. Aucun territoire n’a été repris, aucun chef de gang arrêté, et plusieurs policiers kenyans ont été tués ou blessés, notamment dans l’Artibonite.
La Chine et la Russie ont de nouveau exprimé leurs réserves face à cette décision. Elles ont dénoncé l’absence d’analyse sur les échecs de la MMSS et la création d’une force indépendante échappant à tout contrôle national ou international sur l’usage de la force.
La Rédaction
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