Tirs nourris autour du Champ-de-Mars lors du Conseil des ministres : adoption d’un budget de 345 milliards de gourdes

Au moment où se tenait le Conseil des ministres ce jeudi 9 octobre 2025, consacré à l’adoption du budget de 345 milliards de gourdes pour l’exercice fiscal 2025-2026, des coups de feu ont été entendus dans le périmètre du Champ-de-Mars. La séance s’est déroulée au Palais national sous une forte tension sécuritaire.

Le point concernant la nomination de nouveaux directeurs généraux a été retiré de l’ordre du jour peu avant le début de la réunion. Le Conseil des ministres a débuté à 7 h 30 du matin avec un ordre du jour réaménagé comprenant cinq points principaux.

Parmi les dossiers débattus figuraient le projet de décret établissant le budget général de l’exercice fiscal 2025-2026 et un projet de décret abrogeant ceux relatifs à la Conférence nationale et au référendum. D’autres textes concernaient la modification des dispositions encadrant le CEP et le rapport des arrêtés liés au Comité de pilotage de la Conférence nationale.

Une communication sur la situation sécuritaire du pays figurait également à l’ordre du jour, avant la clôture de la séance. Ce conseil marque le premier de l’exercice fiscal 2025-2026.

Le budget adopté lors de cette séance s’élève à 345 milliards de gourdes. L’éducation obtient la plus grande part avec 17 %, suivie de la sécurité avec 13 %, tandis que les élections reçoivent 2,9 %, l’agriculture 4 % et la santé 5,7 %.

Le financement du budget est prévu à hauteur de 70 % grâce aux recettes fiscales et douanières. Ce projet budgétaire a été préparé en collaboration entre le MPCE, les ministères et les institutions publiques concernées.

Le contexte d’élaboration de ce budget est marqué par une forte instabilité sécuritaire, une contraction économique persistante et des contraintes institutionnelles. Ces facteurs ont eu des répercussions sur la qualité et l’exécution des dépenses publiques.

Le gouvernement vise, à travers ce budget, à restaurer la sécurité publique, organiser les élections et stabiliser les indicateurs macroéconomiques. Les objectifs affichés incluent une croissance du PIB de 0,3 %, une inflation de fin de période à 23,4 % et une amélioration de la pression fiscale.

Aucune nouvelle mesure fiscale ou douanière n’a été adoptée dans ce projet. Des mesures de soutien à la production locale sont prévues, notamment l’allongement à dix ans de la période d’exonération fiscale pour les entreprises investissant dans le pays.

Les dépenses totales sont dominées par les salaires, qui représentent 35 % du total, en raison de l’annualisation de crédits au MENFP et à la PNH et de l’intégration de nouvelles promotions de policiers et de soldats. Les crédits destinés à la sécurité publique et aux élections totalisent 16 % des dépenses prévues.

Le secteur de l’éducation continue de figurer parmi les priorités, mobilisant 15 % des dépenses globales. Le projet de budget rectificatif 2024-2025 a également été soumis à l’approbation des ministres à cette occasion.

La Rédaction

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