Au Parc CODEVI d’Ouanaminthe, une grève d’envergure a éclaté pour dénoncer une taxe salariale récemment mise en place. Les employés exigent son retrait immédiat, estimant qu’elle affecte directement leurs revenus déjà précaires.
La taxe de 10 % est perçue comme une mesure injuste par les travailleurs, qui poursuivent ce lundi 20 octobre leur mouvement dans le Nord-Est. Dans un contexte marqué par la précarité et la hausse continue du coût de la vie, elle est vécue comme une charge insupportable pour des familles vivant souvent au seuil de la pauvreté.
Les syndicats ont rejoint les ouvriers pour amplifier la contestation, mobilisant les travailleurs dans une action collective qui a paralysé plusieurs unités de production. Ils affirment que cette imposition réduit davantage la capacité des ménages à satisfaire leurs besoins essentiels.
Situé à la frontière nord du pays, ce parc industriel joue un rôle central dans l’économie haïtienne. Il abrite de nombreuses usines textiles qui emploient des milliers de personnes originaires des zones avoisinantes.
De son côté, le gouvernement justifie la taxe par la nécessité d’augmenter les recettes publiques afin de financer des programmes sociaux. Cependant, de nombreux économistes soulignent que cette politique fiscale risque d’exacerber les tensions plutôt que de les apaiser.
La grève, toujours en cours, menace de perturber durablement l’activité industrielle d’Ouanaminthe. Les discussions entre autorités, employeurs et syndicats n’ont pas encore abouti à un compromis, laissant planer l’incertitude sur l’avenir immédiat du parc.
La Rédaction
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