ONU : Haïti s’enfonce dans la tourmente en présence de l’incompétence des autorités de transition

Dans un rapport paru le 21 octobre 2025, les Nations Unies dressent un constat inquiétant de la situation en Haïti. À quelques mois de la fin de la transition, le pays semble piégé entre la peur des gangs et l’incertitude politique.

Les autorités de transition, encore divisées, n’ont pas fixé de date pour les élections ni pour le référendum constitutionnel. Des divergences internes fragilisent davantage un processus censé restaurer la légitimité démocratique d’ici février 2026.

Pendant ce temps, la violence persiste et se propage vers les provinces, de Cabaret à Mirebalais. Des centaines de civils ont été tués ou blessés, et les exactions – viols, enlèvements, incendies – se multiplient dans l’indifférence générale.

La police haïtienne tente de se restructurer, soutenue par des partenaires étrangers, mais les pertes humaines et matérielles affaiblissent son efficacité. Sur 413 commissariats, près d’un cinquième reste inutilisable, tandis que les drones militaires ont fait des centaines de victimes collatérales.

La crise humanitaire s’aggrave : plus d’un million de personnes ont été déplacées, et l’accès à la nourriture, à l’eau et à la santé se détériore chaque jour. Le choléra refait surface, les écoles sont transformées en abris, et la faim pousse des familles entières à l’exode.

Le rapport conclut sur un appel pressant à la solidarité régionale et internationale. L’ONU soutient la création d’une Force de répression des gangs et d’un Bureau d’appui logistique, mais insiste : seule une solution haïtienne, inclusive et menée par les Haïtiens eux-mêmes, pourra sauver la nation.

La Rédaction

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