Reforme constitutionnelle: ULCC appelle à enquêter sur le budget du Comité de Pilotage

Une vague d’interrogations entoure la gestion du budget attribué au Comité de Pilotage de la Conférence Nationale pour le changement de la Constitution. Une pétition initiée par l’animateur Rudy Thomas Sanon appelle l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à examiner l’usage des six cents millions de gourdes confiés à ce comité entre 2024 et 2025.

La Conférence Nationale était prévue par l’accord du 3 avril 2024, puis officialisée par un décret publié dans Le Moniteur le 19 juillet de la même année, rappelle le message de la pétition. Ce texte définissait la mission du Comité de Pilotage et des groupes chargés de proposer des réformes constitutionnelles et politiques.

Les membres du comité, parmi lesquels figuraient Enex Jean-Charles et Joram Vixamar, avaient été nommés par arrêté le 25 juillet 2024. Leur installation officielle avait eu lieu en août, accompagnée d’avantages logistiques et financiers considérables, poursuit la pétition.

Des dépenses liées à la communication, à la consultation d’experts et au financement d’organisations de la société civile avaient été engagées, précisent les plaignants. Toutefois, la portée de ces investissements reste contestée, car les résultats produits n’ont pas reçu de validation institutionnelle.

Les précisions fournies par le président du comité sur les jetons de présence versés aux membres n’ont pas dissipé les soupçons. Au contraire, elles ont suscité de vives critiques, incitant le Conseil Présidentiel de Transition à demander un rapport d’audit.

Le 9 octobre 2025, le gouvernement de transition a mis fin au projet constitutionnel et à l’existence du comité. L’opinion publique réclame désormais une transparence totale sur l’utilisation de ces fonds, considérés comme essentiels en période de crise nationale.

La Rédaction

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