
Le président du Conseil électoral provisoire, Jacques Desrosiers, a déclaré ce vendredi sur les ondes de Radio Méga qu’aucune élection ne pourra être organisée avant le 7 février 2026. Cette déclaration intervient alors que le pays demeure plongé dans une insécurité persistante.
Les violences généralisées entravent la logistique et la planification du processus électoral. Les infrastructures administratives sont paralysées, et plusieurs zones échappent encore au contrôle de l’État.
L’Ouest et l’Artibonite, deux départements stratégiques pour la tenue du scrutin, figurent parmi les plus affectés. Ces régions concentrent une part importante de l’électorat et une forte présence de groupes armés.
Les opérations préparatoires — distribution du matériel, formation du personnel électoral — sont suspendues. Les conditions actuelles ne permettent pas de garantir la sécurité nécessaire au déroulement des scrutins.
Cette réalité fragilise davantage un calendrier politique que les autorités devraient appliquer pour organiser les joutes électorales, mais qui n’a pas encore été soumis par le CEP. L’espoir d’un retour rapide à un processus électoral normalisé s’éloigne une fois de plus.
La déclaration de Jacques Desrosiers souligne la profondeur du blocage institutionnel en Haïti. Le pays reste confronté à une situation qui empêche l’exercice du droit de vote dans des conditions sûres et crédibles.
La Rédaction
