Ce matin du 16 novembre 2024 l’ex-Premier ministre haïtien Garry Conille a quitté discrètement le pays pour se rendre aux États-Unis, un départ qui a surpris plus d’un observateur. Conille a d’abord pris un vol en direction du Cap-Haïtien avant de transiter par les îles Turks and Caicos, pour enfin rejoindre Miami. Selon des sources proches de son entourage, il prévoit de retrouver sa famille à New York après une courte escale en Floride.
Garry Conille révoqué par le CPT laisse le pays en catimini. Ce départ intervient cinq mois après son accession au poste de Premier ministre, un mandat marqué par des promesses de rétablir la sécurité dans un pays en proie à une violence croissante. Cependant, il quitte Haïti à un moment où la situation sécuritaire ne fait que se détériorer, laissant derrière lui un pays plongé dans le chaos.
Un mandat de courte durée une deuxième fois
Lors de sa prise de fonction, Garry Conille avait suscité l’espoir d’un renouveau, avec un engagement ferme à renforcer la sécurité et à stabiliser le pays. Cependant, ces promesses se sont rapidement heurtées à une réalité difficile. Son mandat a été marqué par une recrudescence des violences, une montée en puissance des gangs armés, et une situation socio-économique de plus en plus critique.
Alors que la population haïtienne attendait des actions concrètes pour endiguer l’insécurité, Conille s’est vu confronté à des obstacles majeurs, notamment des divisions politiques internes et un manque de ressources. Les critiques n’ont pas tardé à fuser, accusant son administration d’inaction face à l’escalade de la violence.
Bien que les raisons exactes de ce départ précipité ne soient pas encore claires, certaines sources évoquent une volonté de se mettre à l’abri des tensions politiques et sécuritaires qui secouent actuellement Haïti. D’autres estiment qu’il s’agit d’un retour aux sources pour l’ancien Premier ministre, qui possède des liens familiaux aux États-Unis.
Alors que la transition peine à porter des fruits, les Haïtiens sont plus que jamais en quête de solutions durables pour sortir de cette spirale de violence et d’instabilité. L’ex Premier ministre Conille serait accusé d’alimenter cette spirale de violence en décaissant 100 millions de gourdes pour faire obstacle à sa destitution.