
Le Groupe de travail des Nations Unies sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles tire la sonnette d’alarme face à la détérioration de la crise haïtienne. Les expertes estiment que l’absence des femmes dans la gouvernance compromet la paix et la sécurité du pays.
Selon elles, Haïti traverse l’une des pires crises au monde, où les femmes et les filles demeurent les premières victimes. Leur exclusion des décisions politiques et de sécurité empêche toute sortie durable de l’instabilité.
Malgré les engagements constitutionnels et internationaux, la direction transitoire haïtienne ne compte aucune femme. Le Conseil présidentiel de transition et le cabinet récemment formé ne respectent pas la parité fixée à 30 %.
Les expertes rappellent que les femmes ont longtemps contribué à la cohésion sociale et à la reconstruction communautaire. Les écarter du processus politique affaiblit les efforts de stabilisation et retarde la paix durable.
La violence sexuelle, utilisée comme arme de terreur par les gangs, demeure un grave problème dans la capitale et ses environs. Les victimes restent souvent sans protection ni recours, alors que les mécanismes de signalement sont insuffisants.
Les Nations Unies appellent les autorités haïtiennes et leurs partenaires à garantir la participation égale des femmes dans toutes les étapes de la gouvernance. Elles insistent sur l’importance d’intégrer une approche de genre dans les efforts de sécurité et de justice transitionnelle.
La Rédaction
