Human Rights Watch exprime ses craintes d’une aggravation de l’épidémie de choléra en Haïti

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Human Rights Watch exprime une vive inquiétude face à la nouvelle hausse des cas de choléra en Haïti. L’organisation estime, dans un article publié mercredi 5 novembre, que la situation reste critique pour de nombreuses familles.

Port-au-Prince dispose d’une capacité hospitalière fortement réduite, selon l’ONU. Seuls 11 % des établissements hospitaliers y sont pleinement opérationnels.

Les données officielles indiquent près de 2 900 cas et 27 décès enregistrés au cours des dix premiers mois de 2025. L’OCHA fait état d’un total dépassant les 3 100 cas suspects sur l’ensemble du territoire.

Les dommages causés par l’ouragan Mélissa ont contribué à la dégradation sanitaire. Les inondations ont touché plusieurs départements, et l’insécurité empêche la pleine circulation de l’aide humanitaire.

Les conditions environnementales favorisent la bactérie responsable du choléra. La combinaison d’eaux stagnantes, de réseaux d’égouts détériorés et de déchets augmente le risque de propagation dans un pays où l’assainissement demeure très limité.

La reprise de la maladie dans l’Ouest met en lumière la vulnérabilité des réseaux d’eau et d’assainissement. HRW prévient que seule une action structurée et de longue durée permettra de réduire les risques.

Nathalye Cotrino note que la maladie progresse dans un contexte de manque d’eau potable et de services médicaux accessibles. Elle insiste sur la nécessité d’efforts plus soutenus de la part des institutions nationales et internationales.

Le ministère de la Santé indique renforcer ses interventions conjointement avec la DINEPA. Toutefois, HRW affirme que la réponse doit inclure des solutions durables et demande également de suspendre les expulsions vers Haïti, considérant que les conditions humanitaires et sanitaires actuelles exposent les populations à de graves dangers.

La Rédaction