Les États-Unis affirment renforcer leurs efforts pour freiner l’entrée illégale d’armes en Haïti. Selon l’ambassadeur Henry T. Wooster, l’objectif est d’endiguer la circulation de matériel qui alimente la violence et renforce les groupes armés.
Depuis le début de l’année, les services de la Sécurité intérieure ont saisi plus de 23 000 armes, ainsi que des sommes en liquide et des narcotiques destinés au territoire haïtien. Ces opérations témoignent de l’ampleur du trafic et des moyens déployés pour l’entraver.
Des arrestations ont eu lieu contre des individus accusés de financer ou de faire passer en contrebande des armes et des munitions vers Haïti. Deux personnes ont été condamnées ces derniers mois pour avoir facilité l’achat et l’expédition de matériel non autorisé. Quatre autres individus ont également été sanctionnés ou interpellés en raison de leur soutien présumé aux gangs.
Les autorités américaines collaborent avec les forces haïtiennes pour saisir les armes et les stupéfiants déjà présents sur le territoire. Des experts américains forment aussi des professionnels en Haïti pour identifier les premiers acheteurs et remonter les réseaux.
Le dernier numéro de Pause Café, diffusé par l’ambassade des États-Unis en Haïti, met en lumière les alertes lancées depuis longtemps par de nombreux Haïtiens. Ils dénoncent les livraisons clandestines d’armes en provenance des États-Unis, souvent acheminées via des pays intermédiaires, qui aggravent l’instabilité dans le pays.
Les autorités haïtiennes, de leur côté, tentent d’intercepter ce qui parvient encore à franchir les frontières nationales. La surveillance s’intensifie dans les zones vulnérables et sur les routes commerciales.
L’ambassadeur Wooster insiste sur l’importance d’une coopération régionale accrue. L’implication conjointe de tous les pays concernés est jugée essentielle pour réduire durablement l’entrée illégale d’armes, de munitions et de drogues en Haïti.
La Rédaction