Entre le 1er juillet et le 30 septembre 2025, la violence des gangs en Haïti a causé 1 247 morts et 710 blessés. Selon le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), les enlèvements et les violences sexuelles ont touché respectivement 145 et 400 victimes pendant cette période.
Dans un rapport partagé ce mardi 11 novembre, le BINUH déplore que les attaques se soient étendues au-delà de Port-au-Prince, touchant Arcahaie, Cabaret, ainsi que les départements de l’Artibonite et du Centre. Les groupes armés ont ciblé des axes routiers stratégiques et des localités périphériques pour étendre leur contrôle.
Plus de 1.4 million de personnes étaient déplacées à la fin de septembre 2025. L’accès aux services de base reste extrêmement limité dans les zones sous contrôle des gangs.
Les forces d’autodéfense et certains mouvements communautaires ont provoqué 9 % des morts et blessés, tandis que les forces de sécurité ont été impliquées dans 61 % des décès et blessures.
Des exécutions sommaires et des frappes de drones ont touché des civils, incluant au moins 39 enfants.
Les violences sexuelles restent alarmantes, souvent sous forme de viols collectifs lors d’intrusions dans les habitations. Les victimes subissent des conséquences physiques, psychologiques et économiques durables.
La traite d’enfants à des fins criminelles persiste, alimentée par la pauvreté et l’exclusion sociale. Les gangs recrutent et exploitent des mineurs dans les quartiers qu’ils contrôlent.
Malgré les difficultés, les autorités et les Nations Unies poursuivent la lutte contre la corruption et la mise en œuvre des pôles judiciaires spécialisés. Le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement d’une Force de répression des gangs pour renforcer les opérations, mais les résultats escomptés se font toujours attendre.
La Rédaction
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