
Dans la ville des Cayes, vingt-neuf enquêteurs et chefs de poste de la Police nationale d’Haïti participent à une formation axée sur les violences sexuelles et sexistes perpétrées par les gangs. Cette initiative, menée du 10 au 12 novembre, vise à renforcer leurs capacités d’enquête et de prise en charge des victimes.
Organisée en partenariat avec le BINUH, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et le gouvernement du Canada, cette session met particulièrement l’accent sur les approches sensibles au genre. Parmi les participants, onze femmes occupent une place centrale dans cette démarche d’intégration et d’équité.
Les responsables de la formation soulignent l’importance de doter les agents d’outils techniques et juridiques adaptés aux nouvelles formes de criminalité. Les gangs armés utilisent désormais les violences sexuelles comme stratégie de domination, rendant indispensable une réponse institutionnelle structurée.
Ce programme s’inscrit dans un cadre plus large de coopération internationale visant à appuyer la PNH dans la lutte contre l’impunité. Les partenaires internationaux entendent ainsi renforcer la résilience des forces de l’ordre et la confiance de la population envers les institutions.
Aux Cayes, l’ambiance d’échange et de partage d’expériences témoigne de la volonté commune de transformer les pratiques policières. Les sessions allient théorie et études de cas, permettant aux enquêteurs de mieux comprendre la complexité des violences basées sur le genre.
Cette formation marque une étape significative dans l’effort collectif pour une police plus inclusive, mieux équipée et respectueuse des droits humains.
La Rédaction

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