Une réponse insuffisamment financée face à la montée des violences de genre, prévient OCHA

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) signale que les violences basées sur le genre atteignent des niveaux critiques en Haïti, où les victimes demeurent largement privées de services essentiels en raison de l’insécurité persistante et du manque de ressources financières. Les personnes exposées à ces abus disposent d’un accès extrêmement restreint aux mécanismes de protection nécessaires.

Le financement demeure très en deçà des besoins, avec un déficit estimé à 70 %, soit 13,5 millions de dollars manquants sur les 19 millions requis. Ce manque de moyens compromet la continuité des services essentiels destinés à environ 780 000 femmes et filles exposées in à des risques élevés ou déjà victimes.

L’insécurité généralisée entrave également l’accès aux zones les plus touchées, compliquant davantage la fourniture d’une aide adaptée, notamment pour les personnes en situation de handicap et celles vivant dans des régions enclavées. De nombreuses survivantes restent ainsi sans possibilité de bénéficier d’un accompagnement adéquat.

Parallèlement, les organisations engagées dans la lutte contre ces exactions n’ont pu atteindre qu’une fraction des populations ciblées par leurs programmes. À peine 54 000 personnes ont été assistées, alors que 833 000 individus étaient initialement visés par les activités prévues.

De janvier à septembre 2025, plus de 7 400 cas de violences fondées sur le genre ont été enregistrés à travers le territoire. Parmi eux, plus de 3 700 relèvent d’agressions sexuelles, incluant un grand nombre de viols collectifs, qui touchent majoritairement les personnes déplacées internes.

Malgré ces contraintes majeures, les partenaires humanitaires ont renforcé la mise en œuvre de services vitaux, tels que les espaces sûrs, le soutien psychosocial, les cliniques mobiles et l’assistance juridique. Plus de 32 000 activités de sensibilisation ont été menées au cours des neuf premiers mois de l’année, et près de 560 intervenants ont été formés pour appuyer la réponse nationale.

La Rédaction

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