Un rapport publié le 15 décembre par l’International Crisis Group indique que des groupes armés haïtiens utilisent de plus en plus un discours populiste. Cette stratégie s’appuie sur des références historiques et une présence soutenue sur les réseaux sociaux, à la recherche d’une amnistie.
L’étude se concentre sur Viv Ansanm, une coalition de gangs dirigée par Jimmy Chérizier, recherché par le FBI. Le document souligne que ces groupes cherchent désormais une reconnaissance politique dans un contexte d’instabilité croissante.
Basé sur plus de 300 entretiens menés entre février 2022 et novembre 2025, le rapport retrace l’évolution des gangs. Ceux-ci seraient passés du rôle d’exécutants d’élites politiques et économiques à celui d’acteurs armés contrôlant des territoires.
Avec l’élargissement de leur pouvoir, certains chefs de gangs ont adopté un discours politique explicite. Ils se présentent comme des opposants aux élites haïtiennes qui les soutenaient auparavant.
Selon le rapport, Viv Ansanm affirme défendre les populations les plus défavorisées. Cette posture s’appuie sur des symboles liés à l’histoire de résistance du pays.
Jimmy Chérizier occupe une place centrale dans cette communication. Il diffuse régulièrement des messages vidéo visant à influencer l’opinion publique, tout en restant visible et non masqué.
L’ICG indique que l’objectif principal de cette stratégie reste l’obtention d’une amnistie. La coalition appelle au dialogue avec les autorités afin d’éviter des poursuites judiciaires.
La Rédaction
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