Les violences armées ont contraint environ 9 000 personnes à fuir leur domicile en novembre 2025 dans les départements de l’Artibonite et de l’Ouest. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) signale une forte recrudescence des déplacements.
Ces mouvements forcés exercent une pression directe sur des sites d’accueil déjà saturés. À ce jour, aucune stratégie publique n’a été présentée pour encadrer cette nouvelle crise.
La situation sécuritaire avait déjà provoqué 1,4 million de déplacés internes à la fin septembre. Plus de 4 000 décès ont été recensés entre janvier et septembre dans ce contexte.
Malgré ces chiffres alarmants, aucune déclaration officielle n’a accompagné l’aggravation de la crise. Ce silence renforce le sentiment d’abandon ressenti par les populations affectées.
L’OIM alerte sur une hausse marquée des besoins humanitaires dans les zones concernées. L’aide reste largement insuffisante, faute de financements adéquats.
Les conséquences de l’ouragan Mélissa, survenu fin octobre, continuent d’affecter des milliers de ménages. Beaucoup vivent encore sans soutien durable ni plan de reconstruction clairement défini.
Sur le plan alimentaire, plus de la moitié de la population haïtienne est en situation d’insécurité aiguë. La CNSA prévoit une détérioration supplémentaire au premier semestre 2026.
Cette crise alimentaire, combinée à l’insécurité et aux déplacements, s’aggrave en l’absence de réponse coordonnée. Le manque d’initiatives publiques accentue les risques sociaux.
La Rédaction
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