
À l’occasion du 18 décembre 2025, le Groupe de travail sur la protection des migrants a rendu public un plaidoyer axé sur la situation aux frontières haïtiennes. Le document attire l’attention sur Belladère et Ouanaminthe, identifiés comme des points d’entrée soumis à une forte pression humanitaire.
Le texte souligne que les conditions de retour des personnes déportées se sont nettement détériorées depuis la fin de 2024. Cette évolution survient alors que les garanties minimales de protection restent insuffisantes dans plusieurs zones frontalières.
Les acteurs de terrain rapportent la poursuite des déportations sans mécanismes efficaces de coordination en amont. L’absence de concertation et l’insuffisance des capacités locales limitent les possibilités de prise en charge immédiate.
Les chiffres compilés entre avril et décembre 2025 font état de 180 461 personnes renvoyées vers Haïti. La grande majorité de ces retours — 98 % — provient de la République dominicaine.
Le plaidoyer insiste sur la situation des enfants affectés par ces mouvements forcés. Parmi eux figurent plus de 19 000 mineurs, dont plusieurs milliers âgés de moins de cinq ans.
Les données du sous-groupe Protection de l’enfance établissent un lien direct entre les déportations et les cas de séparation familiale. Selon ces informations, près de neuf séparations sur dix sont liées à ces pratiques.
La note signale également la vulnérabilité accrue des femmes enceintes et allaitantes. Plus de 170 naissances ont été recensées après des déportations, dans un contexte de capacités médicales limitées.
Le plaidoyer décrit une situation humanitaire critique à Belladère, principal point d’entrée terrestre en 2025. L’insécurité persistante sur l’axe de Mirebalais entrave l’acheminement régulier de l’assistance et complique la réponse humanitaire.
La Rédaction

Laisser un commentaire