En ce 1er décembre 2024, à l’occasion de la Journée mondiale du Sida, le gouvernement haïtien, sous la direction du Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, met l’accent sur la justice sociale en matière de santé. L’appel à une distribution équitable des ressources médicales résonne particulièrement fort dans un contexte où les crises sécuritaires et sanitaires aggravent les inégalités.
Priorité à la justice et à l’inclusion dans les soins de santé
Cette journée, placée sous le thème « Suivons le chemin des droits – notre santé, nos droits », interpelle sur la nécessité d’une approche centrée sur les droits humains dans la lutte contre le VIH. Pour la Primature, il ne s’agit pas seulement de soigner, mais de garantir à tous un accès équitable aux services de santé, indépendamment de leur lieu de résidence ou de leur condition socio-économique.
Le Premier ministre Fils-Aimé a souligné que les barrières actuelles ne sont pas uniquement liées aux infrastructures ou aux médicaments, mais trouvent leur origine dans un déséquilibre systémique. Cette injustice sociale, exacerbée par les violences et l’instabilité politique, prive des milliers de personnes vivant avec le VIH d’un suivi médical régulier.
Une double crise qui freine les progrès
La crise multidimensionnelle qui frappe Haïti empêche le pays de maintenir les avancées durement acquises dans la lutte contre le VIH. L’insécurité, omniprésente, limite non seulement les déplacements des patients vers les centres de santé, mais décourage également les professionnels médicaux d’opérer dans certaines zones à risque.
Pourtant, selon des rapports récents, les traitements sont disponibles dans de nombreux centres. Le véritable défi réside dans la capacité des populations vulnérables à les atteindre. Cela met en exergue une problématique de droits fondamentaux, où l’accès à la santé devient un privilège, et non un droit universel.
Un appel à l’action collective
Le gouvernement haïtien, tout en s’efforçant de renforcer la sécurité nationale, appelle à une réponse solidaire de la communauté internationale. Dans un message empreint de gravité, le Premier ministre a insisté : « Nous avons besoin d’alliances fortes pour surmonter cette crise. L’heure est à l’action concertée pour défendre non seulement la santé, mais aussi la dignité de chaque individu. »
Au-delà des discours, la Journée mondiale du Sida de cette année rappelle que le combat pour la santé est un combat pour la justice. Chaque action en faveur des populations marginalisées représente une avancée vers un monde où les crises, qu’elles soient sanitaires ou sociales, ne priveront plus personne de ses droits.
En réaffirmant son engagement, le gouvernement haïtien envoie un message fort : il est possible, par la coopération et la résilience, de redonner espoir à ceux qui en sont privés. Cette journée devient ainsi non seulement une plateforme de sensibilisation, mais aussi une occasion de renouveler la promesse d’un avenir plus juste et inclusif pour tous.