L’ancien président du Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), Raoul Pierre Louis, a officiellement demandé à être entendu par visioconférence dans le cadre de l’affaire impliquant trois conseillers présidentiels. Cette requête, formulée par l’intermédiaire de son avocat, Me Sonet Saint Louis, vise à permettre à M. Pierre Louis de collaborer avec la justice haïtienne malgré son absence du territoire national, puisqu’il réside actuellement aux États-Unis.
Un appel à la prudence pour des raisons de sécurité
Lors d’une interview donnée à Radio Métropole ce jeudi, Me Saint Louis a exprimé ses préoccupations concernant la sécurité de son client. « La situation actuelle en Haïti ne garantit pas un cadre sécurisé pour mon client », a-t-il déclaré, ajoutant que l’audition par visioconférence serait une solution pratique et sécuritaire.
Cette demande met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs judiciaires, en particulier dans un contexte où la sécurité des témoins est souvent compromise.
Le rôle de Raoul Pierre Louis dans l’affaire
Selon Me Saint Louis, M. Pierre Louis n’est pas un accusé dans cette affaire mais un simple dénonciateur. L’avocat a rappelé que le véritable plaignant dans cette affaire est l’État haïtien, représenté par l’ancien Premier ministre Garry Conille, qui a porté l’affaire devant les tribunaux. Cependant, les implications politiques et financières de ce dossier, déjà très médiatisé, compliquent davantage la procédure.
Pour l’heure, le juge d’instruction chargé de l’affaire n’a pas encore statué sur la demande d’audition par visioconférence. Si cette requête est acceptée, elle pourrait permettre de faire la lumière sur des aspects cruciaux de ce dossier. L’audition de Raoul Pierre Louis pourrait en effet contribuer à clarifier les responsabilités dans cette affaire où sont impliquées des figures politiques de premier plan.
L’affaire BNC-CPT reste un symbole des tensions et des dysfonctionnements au sein du système judiciaire haïtien, tout en posant des questions sur la gouvernance et l’intégrité des institutions publiques. L’issue de cette demande d’audition et des enquêtes en cours sera déterminante pour la suite de ce dossier complexe, qui continue de captiver l’opinion publique.