(Cité Soleil : un massacre brutal ravive l’urgence d’une aide internationale pour Haïti)
Entre le 6 et le 8 décembre, Cité Soleil, l’un des quartiers les plus vulnérables de Port-au-Prince, a été le théâtre d’un massacre effroyable. Près de 200 personnes, principalement âgées, ont été tuées dans des circonstances d’une rare brutalité. Ce drame, survenu dans le quartier de Wharf Jérémie, met une fois de plus en lumière l’emprise des gangs armés sur Haïti. En réaction,
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a dénoncé avec fermeté ce massacre survenu entre le 6 et le 8 décembre dans le quartier de Wharf Jérémie, à Cité Soleil. Lors d’une conférence de presse le 9 décembre, son porte-parole, Stéphane Dujarric, a transmis ses condoléances aux familles des victimes et a exhorté les autorités haïtiennes à mener une enquête approfondie pour traduire les responsables en justice.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exprimé son indignation face à cet acte de barbarie. Par l’intermédiaire de son porte-parole, Stéphane Dujarric, il a fermement condamné les violences et présenté ses condoléances aux familles des victimes.
“Il est impératif que justice soit rendue. Une enquête approfondie doit être menée pour punir les coupables“, a-t-il déclaré, tout en renouvelant son appel aux États membres de l’ONU à intensifier leur soutien sécuritaire, financier et logistique à Haïti.
Une violence motivée par des croyances irrationnelles
D’après les premiers éléments d’enquête, ce massacre aurait été orchestré par Micanor Altes, surnommé Wa Mikano, un chef de gang tristement célèbre. Il aurait agi en représailles contre des habitants qu’il accusait d’avoir jeté un sort à son fils malade, sur les conseils d’un houngan (prêtre vaudou). Ce drame tragique met en lumière l’influence des croyances locales dans l’escalade de la violence, mais surtout l’impunité dont jouissent les groupes armés dans le pays.
Une réponse ferme promise par les autorités haïtiennes
Face à l’horreur, le gouvernement haïtien a réagi avec virulence. Dans un communiqué officiel, il a dénoncé un “crime monstrueux” et promis de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour traquer les responsables.
“Une ligne rouge a été franchie. L’État mobilisera toutes ses forces pour pourchasser et anéantir ces criminels“, a assuré le gouvernement, tout en appelant à un soutien international plus fort pour restaurer la sécurité dans le pays.
Un pays au bord du gouffre
Ce massacre n’est que le dernier épisode d’une série de violences qui dévastent Haïti depuis plusieurs années. Entre la montée en puissance des gangs armés, l’effondrement des institutions et l’absence d’une gouvernance stable, le pays semble pris dans une spirale sans fin.
Pour António Guterres, l’urgence est double : soutenir la police haïtienne, qui manque cruellement de moyens, et accélérer la transition politique pour restaurer l’autorité de l’État. Sans une action coordonnée de la communauté internationale, Haïti risque de s’enfoncer encore davantage dans le chaos.
En attendant, les habitants de Cité Soleil pleurent leurs morts, tout en vivant sous la menace constante des gangs qui contrôlent leur quotidien. Ce drame tragique illustre une fois de plus l’urgence d’une réponse collective pour sauver un pays à la dérive.