Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) dans un communiqué le 11 décembre 2024, a exprimé son indignation face à l’enlèvement du juge de paix Méréus Dorlismé, en poste au Tribunal de Paix de Petite-Rivière de l’Artibonite. Le magistrat est retenu depuis plusieurs jours par des individus armés, dans ce qui est qualifié d’attaque grave contre l’intégrité physique et l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Dans un communiqué publié mercredi, le CSPJ a fermement condamné cet acte criminel, qu’il considère comme une menace inacceptable à la justice en Haïti. Il exige la libération immédiate et sans condition du magistrat tout en appelant les autorités, en particulier la Police Nationale d’Haïti (PNH), à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité.
Un appel à la protection des magistrats et à la sécurité nationale
Le CSPJ a rappelé que la protection des magistrats, des personnels judiciaires et des citoyens en général constitue une obligation fondamentale de l’État haïtien. Il exhorte le gouvernement à renforcer les dispositifs de sécurité afin de garantir la protection des vies et des biens, dans un contexte marqué par une insécurité croissante.
Par ailleurs, le Conseil appelle les partenaires nationaux et internationaux à appuyer les efforts visant à rétablir l’autorité de l’État et à renforcer la sécurité dans le pays.
Par ailleurs, le CSPJ a exprimé sa solidarité envers le juge Méréus Dorlismé, sa famille, ainsi que tous les magistrats confrontés à de telles menaces dans l’exercice de leurs fonctions. Ce drame souligne une fois de plus les défis auxquels le système judiciaire haïtien est confronté dans l’exercice de son rôle.