L’hôpital Bernard Mevs, l’un des rares centres de santé spécialisés en traumatologie en Haïti, a été victime une fois de l’insécurité galopante. Ce lundi 16 décembre 2024, les assaillants ont pris pour cible l’institution de santé. Des gangs armés ont incendié une ambulance se trouvant dans les parages. L’établissement médical risque aussi de passer sous les flammes des gangs de Viv ansanm. Cette nouvelle plongeant le pays dans une consternation profonde et exacerbant une crise humanitaire déjà alarmante, prouve que décidément plus rien est épargné en Haïti.
Situé à Port-au-Prince, l’hôpital Bernard Mevs est reconnu pour ses services essentiels, notamment en neurochirurgie, soins intensifs et urgence pédiatrique. Il constituait un refuge pour les victimes de blessures graves, souvent liées à la montée de l’insécurité et aux catastrophes naturelles.
L’incendie d’une ambulance attribué à des gangs armés opérant dans la capitale, risque de se propager et détruire une partie des installations médicales, mettant à mal l’accès aux soins pour des milliers de patients. Cet acte de violence a également mis en péril la vie des professionnels de santé, qui travaillent déjà dans des conditions extrêmement difficiles.
Une insécurité hors de contrôle
Cette attaque s’inscrit dans un contexte où les gangs armés contrôlent une large partie du territoire haïtien, notamment Port-au-Prince. Ces groupes criminels imposent leur loi, attaquant sans distinction des infrastructures vitales comme les hôpitaux, les écoles et les marchés. Des attaques ciblant l’hôpital Bernard Mevs marquent une nouvelle étape dans cette spirale de violence, où même les lieux de secours humanitaire ne sont plus épargnés.
Les autorités haïtiennes, souvent impuissantes face à l’ampleur de la crise sécuritaire, peinent à reprendre le contrôle de ces zones dominées par les gangs. Les appels à une intervention internationale se multiplient, mais les solutions tardent à se concrétiser.
Conséquences d’une fermeture imminente de Bernard Mevs
La fermeture de l’hôpital Bernard Mevs aura des conséquences dramatiques pour la population. Déjà confrontés à une pénurie de centres de santé, les Haïtiens courent le risque de voir disparaître une institution qui jouait un rôle central dans la prise en charge des urgences médicales. Les malades graves, les blessés par balle et les femmes enceintes en situation critique n’auront désormais plus d’endroit où trouver un traitement adéquat.