Assassinat de Jovenel Moïse : report de l’audience de la Cour d’Appel de Port-au-Prince à une date indéterminée

La Cour d’Appel de Port-au-Prince devait examiner ce lundi 16 décembre 2024, une audience pénale cruciale dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse. Cependant, cette audience a été reportée à une date indéterminée, à la suite de la décision de la magistrate Denise Moise Papillon de se retirer du dossier pour des raisons personnelles.

Ce report intervient alors que plusieurs des inculpés, notamment des mercenaires colombiens, Joseph Félix Badio, ainsi que le magistrat Macky Kessa, étaient présents au tribunal. Ce dossier sensible, instruit par le juge Walther Wesser Voltaire, implique une cinquantaine de personnes. Parmi elles figurent des personnalités de premier plan telles que Martine Moïse (ancienne Première dame), Léon Charles, Claude Joseph, Jeantel Joseph, Renald Lubérice, Ardouin Zéphirin, Dimitri Hérard, et d’autres figures clés.

Reactions des avocats des inculpés

Emmanuel Jeanty, avocat de Martine Moïse, a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme un « manque d’élégance » dans la gestion du dossier. Il a exhorté le doyen de la Cour d’Appel à prendre les dispositions nécessaires pour assurer la continuité du processus judiciaire.

Jonas Merzilus, représentant de Joseph Félix Badio, a dénoncé la dégradation de l’état de santé de son client, qu’il a décrit comme gravement affecté par des complications liées au diabète. Il a plaidé pour la poursuite du dossier afin d’éclaircir les zones d’ombre et prouver l’innocence de son client.

De leur côté, les avocats des mercenaires colombiens, représentés par Joseph Termitus, ont réitéré l’innocence de leurs clients et demandé leur libération immédiate.

Une affaire complexe et sensible

Ce report souligne les nombreux défis auxquels est confrontée la justice haïtienne pour faire la lumière sur l’assassinat de Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021. Deux ans après cet événement tragique, l’absence de condamnation définitive continue de nourrir le débat public et d’alimenter la méfiance envers le système judiciaire du pays.

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