Dans un effort pour contrer la montée de la violence en Haïti, l’Union européenne a annoncé, le lundi 16 décembre, des sanctions contre trois figures majeures des gangs armés dans le pays. Les personnes visées sont Jonel Catel, chef du gang Tè Nwa affilié à la coalition G9, Gabriel Jean-Pierre, dirigeant de la coalition GPèp, et Ferdens Tilus, à la tête du gang Kokorat San Ras.
Ces individus sont accusés d’avoir participé à des activités criminelles graves et des actes de violence en Haïti, en s’appuyant sur des réseaux armés. Les gangs qu’ils dirigent se sont rendus coupables de nombreux crimes, notamment des vols, des enlèvements, des extorsions, des viols et des meurtres, contribuant à une détérioration constante de la sécurité et des droits humains dans le pays.
Des mesures restrictives strictes
En réponse, l’Union européenne a imposé un gel des avoirs des trois chefs de gang, interdisant aux individus et entités de l’UE de leur fournir des fonds ou des ressources économiques. De plus, une interdiction de voyage vers l’UE a été appliquée à leur encontre.
Ces sanctions s’inscrivent dans une stratégie plus large de l’UE pour combattre l’impunité en Haïti. Lors de sa réunion du 17 octobre 2024, le Conseil européen avait exprimé son inquiétude face à l’escalade de la violence et demandé un déploiement rapide de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti. Cette mission vise à renforcer la Police nationale haïtienne dans sa lutte contre les gangs et à rétablir l’État de droit.
Un appel à des mesures supplémentaires
L’UE a également souligné la nécessité de sanctions supplémentaires contre les individus et entités responsables de violences. Ces mesures visent à rétablir la paix, la stabilité et la démocratie en Haïti, tout en soutenant les efforts internationaux pour endiguer la crise.
Face à une impunité persistante et à des violations graves des droits de l’homme, cette décision marque une étape importante dans les efforts internationaux pour stabiliser Haïti. L’UE reste prête à adopter d’autres mesures si la situation sécuritaire et humanitaire ne s’améliore pas.
Avec ces sanctions, l’Union européenne réaffirme son engagement à soutenir le peuple haïtien dans sa quête de paix et de justice.