Suite aux tragiques événements survenus à l’Hopital de l’Université d’État d’Haïti (UEH), où deux journalistes et un policier ont perdu la vie, le ministre de la Santé, Dr. Duckenson Lorthé Blema, a été démis de ses fonctions. Cette décision a été prise ce mercredi 25 décembre, lors d’une réunion entre le président Leslie Voltaire et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, selon une source proche du Conseil Présidentiel de Transition qui s’est confié à Gazette Haïti News.
Sans surprise, le ministre de la santé publique et de la population a été révoqué de son poste. Il est accusé d’avoir pris sur lui-même l’initiative d’organiser la réouverture du plus grand centre hospitalier du pays sans coordination préalable avec les autorités compétentes. D’après certaines informations, la police nationale n’aurait pas été informée pour assurer la sécurité de l’événement. Cette absence de planification aurait facilité l’intervention des bandits responsables du drame.
Toutefois, des proches du Dr Blema rejettent ces accusations, affirmant que toutes les démarches nécessaires avaient été effectuées en amont. Ils dénoncent une tentative de faire du ministre un bouc émissaire.
Une décision politique rapide
La révocation du ministre intervient dans un contexte de vive émotion et de tension nationale. Pour assurer la continuité à la tête du ministère de la Santé, des sources proches de la Primature indiquent que le ministre de la Justice, Patrick Pélissier, pourrait être nommé à titre intérimaire en attendant la désignation d’un nouveau titulaire du MSPP.
Face à l’ampleur du drame, le gouvernement a annoncé la création d’une commission chargée de faire toute la lumière sur les circonstances ayant conduit à cette tragédie. Les conclusions de cette enquête seront déterminantes pour établir les responsabilités et éviter de nouveaux drames similaires.
Ce drame soulève une fois de plus la question de la sécurité et de la gestion des événements publics dans un contexte marqué par l’insécurité généralisée. Les familles des victimes et l’ensemble de la population attendent des réponses claires et des mesures concrètes pour que justice soit rendue.