Crise politique-Caricom : La coalition criminelle “Viv Ansanm” sur la table des discussions

Le vendredi 10 janvier 2025, sur les ondes de Magik9, Liné Balthazar, président du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), a secoué l’opinion publique en affirmant que la coalition criminelle “Viv Ansanm” se montre favorable à une proposition visant à remplacer le Conseil présidentiel de transition (CPT) par un membre de la Cour de cassation. Cette déclaration soulève des interrogations sur l’avenir politique d’Haïti et le rôle controversé des gangs dans les négociations.

Depuis la mise en place du CPT, sous l’influence de la CARICOM et avec le soutien des États-Unis, la situation sécuritaire d’Haïti s’est considérablement dégradée. Les gangs, notamment “Viv Ansanm“, dirigé par Jimmy “Barbecue” Cherizier, ont intensifié leurs attaques contre des infrastructures stratégiques, exacerbant la crise.

Face à ce chaos, des scandales de corruption au sein du CPT ont aggravé la méfiance envers cet organe. En juillet 2024, Raoul Pascal Pierre-Louis a accusé plusieurs membres du CPT d’exiger des pots-de-vin, un scandale qui a fragilisé sa légitimité. Malgré des recommandations de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) pour poursuivre les membres impliqués, aucune action concrète n’a été prise, laissant planer des doutes sur la capacité du CPT à garantir une gouvernance transparente.

Liné Balthazar et la proposition du PHTK

Dans ce contexte, le collectif du 30 janvier, regroupant des partis politiques comme le PHTK, ainsi que d’autres organisations, a proposé de remplacer le CPT par un juge de la Cour de cassation. Cette initiative vise à restaurer la crédibilité des institutions et à offrir une alternative à l’impasse actuelle. Cependant, la révélation de Balthazar selon laquelle “Viv Ansanm” soutient cette idée a suscité des préoccupations majeures.

La coalition criminelle “Viv Ansanm“, accusée d’intimidation et de violences contre la population, est aujourd’hui perçue comme un acteur influent dans les discussions politiques. Balthazar a dénoncé une hypocrisie généralisée, rappelant que les organisations internationales présentes en Haïti interagissent indirectement avec ces groupes armés. Il a également souligné l’importance d’une approche pragmatique, estimant que la solution à la crise devait venir des Haïtiens eux-mêmes.

Cependant, cette situation soulève des questions cruciales : comment un groupe criminel, responsable de la terreur qui frappe la population, peut-il jouer un rôle central dans l’avenir politique du pays ? La simple perspective de voir des gangs peser sur les décisions politiques menace de déstabiliser davantage une situation déjà fragile.