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Ce lundi 13 janvier, Mario Andrésol, ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), a été nommé au poste de secrétaire d’État à la sécurité publique. Cette décision intervient dans un contexte où l’insécurité, alimentée par les activités des gangs armés, atteint des proportions critiques dans le pays.
Une figure de l’expérience et de l’engagement
Mario Andrésol est une personnalité reconnue dans le domaine de la sécurité en Haïti. Ancien militaire et policier, il a dirigé la PNH pendant sept ans, période durant laquelle il s’est distingué par des actions significatives dans la lutte contre la criminalité. Il a également enrichi ses compétences grâce à des formations en gestion à l’Institut national de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI).
Son mandat à la tête de la PNH a été marqué par la mise en œuvre de stratégies novatrices pour contrer les gangs armés. Ces actions avaient permis à l’époque de réduire l’emprise de ces groupes sur plusieurs zones sensibles du pays. En 2015, Mario Andrésol avait tenté de briguer la présidence, témoignant ainsi de son ambition de contribuer plus largement à la gouvernance du pays.
Un défi colossal : ramener la sécurité
Avec cette nomination, le gouvernement intérimaire cherche à envoyer un signal fort : la sécurité publique est une priorité absolue. L’arrêté officialisant cette décision a déjà été transmis aux médias, et l’installation officielle de Mario Andrésol devrait avoir lieu dès cette semaine.
Cependant, le défi qui l’attend est immense. Les gangs armés, qui se sont renforcés au fil des ans, possèdent aujourd’hui des ressources financières et militaires importantes. Ils contrôlent des territoires entiers, paralysant les activités économiques et instaurant un climat de terreur.
La nomination de Mario Andrésol au poste de secrétaire d’État à la sécurité publique est perçue comme une étape cruciale pour relancer la lutte contre l’insécurité. Sa connaissance approfondie des réalités locales, son expérience passée et son engagement pourraient lui permettre de redynamiser les stratégies de lutte contre les gangs armés.
Toutefois, cette mission nécessitera des moyens financiers, humains et logistiques considérables. La collaboration entre les différentes branches de l’État et les partenaires internationaux sera également essentielle pour espérer restaurer un climat de paix et de stabilité en Haïti.