
Le 14 janvier 2025, le gouvernement américain, sous la direction du président Joe Biden, a annoncé le retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme. Cette décision marque un tournant dans les relations entre Washington et La Havane et survient à quelques jours de l’investiture de Donald Trump, prévu le 20 janvier.
Un pas vers le rétablissement des relations bilatérales
C’est un pas de plus vers le rétablissement des relations bilatérales entre Cuba et USA. Dans un communiqué, Joe Biden a affirmé que le gouvernement cubain n’avait « fourni aucun soutien au terrorisme international au cours des six derniers mois » et qu’il avait garanti de ne pas en fournir à l’avenir. Il a également souligné l’objectif de promouvoir « plus de liberté et de démocratie » ainsi qu’un « respect accru des droits de l’homme » à Cuba, tout en informant officiellement le Congrès de cette décision.
Cette initiative fait écho à la politique d’ouverture amorcée sous la présidence de Barack Obama, lorsque les relations diplomatiques entre les deux nations avaient commencé à se réchauffer. Cependant, cette dynamique avait été brusquement interrompue par Donald Trump, qui avait rétabli des restrictions et inscrit Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme en 2020, à la fin de son mandat.
Les relations entre les États-Unis et Cuba sont historiquement tendues. Depuis la révolution cubaine de 1959, qui a vu Fidel Castro prendre le pouvoir, Washington a imposé un embargo économique strict sur l’île et inscrit Cuba sur cette liste en 1962. Ces mesures, combinées à des sanctions successives, ont plongé l’économie cubaine dans une crise prolongée, caractérisée par des pénuries et des difficultés d’accès aux services essentiels.
De son côté, le gouvernement cubain a régulièrement accusé les États-Unis d’être responsables de ces conditions difficiles. Toutefois, il a salué la récente décision de Biden comme un pas en avant, annonçant même la libération prochaine de 553 prisonniers, un geste interprété comme une ouverture au dialogue.