L’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis FAA a annoncé le vendredi 5 septembre 2025 la prolongation de l’interdiction des vols commerciaux vers Haïti jusqu’au 7 mars 2026. Cette mesure prolonge une décision prise après que des avions de Spirit Airlines American Airlines et JetBlue ont été pris pour cible aux abords de l’aéroport international Toussaint-Louverture.
Depuis cet incident aucune compagnie américaine n’a repris ses dessertes vers Port-au-Prince accentuant l’isolement aérien de la capitale haïtienne. La FAA justifie cette prolongation par la persistance d’un climat d’insécurité extrême.
Selon ses estimations près de 90% de Port-au-Prince est sous le contrôle de groupes armés lourdement équipés capables de menacer les vols à basse altitude à l’aide d’armes et de drones. Ces conditions rendent les approches aériennes particulièrement risquées pour les compagnies commerciales.
Malgré le déploiement d’une mission multinationale dirigée par le Kenya pour appuyer la Police nationale d’Haïti les forces de sécurité peinent à reprendre le contrôle des zones stratégiques. La FAA souligne que le manque de coordination les pénuries d’équipement et l’instabilité persistante empêchent toute sécurisation durable de l’espace aérien autour de Port-au-Prince.
Les compagnies américaines ne sont pas autorisées à voler en dessous de dix mille pieds dans cette zone. Cette interdiction prolongée affecte directement les déplacements des Haïtiens et de la diaspora.
L’aéroport international du Cap-Haïtien reste une alternative bien que les liaisons y soient limitées. American Airlines qui desservait Haïti depuis plus de cinquante ans a suspendu ses opérations suivie par plusieurs compagnies canadiennes et européennes. L’isolement aérien de Port-au-Prince entrave les échanges commerciaux les missions humanitaires et les déplacements diplomatiques.
La Rédaction