
Le Syndicat des Employés du Ministère des Cultes (SEMIC) alerte sur un projet de décret visant à rétrograder le Ministère des Cultes en simple direction déconcentrée du Ministère des Affaires étrangères. Dans sa note de dénonciation, il interpelle le Conseil présidentiel de transition (CPT) afin qu’il prenne position.
Le syndicat demande que le ministère soit dirigé par un ministre propre, conformément aux revendications du secteur religieux et aux exigences de gouvernance. Il affirme que la sauvegarde du Ministère des Cultes relève du respect des institutions et de la stabilité sociale.
Le SEMIC rappelle dans sa note le décret du 5 août 1987, publié sous le Conseil national du gouvernement dirigé par le général Henry Namphy, qui a organisé le Ministère des Cultes sur des bases rationnelles. Ce texte juridique, toujours en vigueur selon les protestataires, confère au ministère une autonomie administrative et fonctionnelle.
Le syndicat souligne que toute modification de ce statut nécessiterait une révision légale conforme aux normes constitutionnelles. Il dénonce une tentative de contournement des règles établies, portée par des acteurs politiques non identifiés, dont les motivations demeurent floues.
Il estime que cette initiative va à l’encontre des revendications du secteur religieux, qui réclame depuis des années un ministre exclusivement dédié aux Cultes. Le SEMIC appelle en conséquence les structures religieuses à se mobiliser contre ce projet.
Il considère que la suppression du ministère en tant qu’entité autonome porterait atteinte à la liberté de culte et à la reconnaissance institutionnelle des confessions religieuses. Le syndicat insiste sur le rôle du ministère dans la régulation et le dialogue interreligieux, fonctions qu’une direction déconcentrée ne saurait assumer pleinement.
La Rédaction