Un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement haïtien et la représentation diplomatique taïwanaise pour relancer la culture du riz. L’objectif annoncé est de renforcer les capacités des agriculteurs et d’optimiser les systèmes d’irrigation.
Le montant engagé par Taïwan atteint près de 1,7 million de dollars, concentré sur la production de semences et l’encadrement technique. Trois régions sont concernées : l’Artibonite, le Sud et le Nord-Est.
Taïwan, qui fournit régulièrement du riz à Haïti sous forme de dons, investit paradoxalement dans une filière qu’il soutient déjà par l’aide alimentaire. Cette double posture soulève des interrogations quant aux motivations réelles du projet.
L’intérêt stratégique de Taïwan réside dans le renforcement de son influence régionale et la valorisation de sa coopération bilatérale. En soutenant la production locale, l’île cherche à se positionner comme partenaire durable plutôt que comme simple fournisseur.
Malgré les intentions affichées, les précédents projets agricoles ont souvent été minés par une gouvernance défaillante. Les ressources financières sont régulièrement absorbées sans résultats tangibles pour les communautés ciblées.
Ce nouveau programme pourrait s’ajouter à la liste des initiatives inachevées si les mécanismes de transparence ne sont pas renforcés. La culture du riz en Haïti reste tributaire d’une volonté politique réelle et d’une gestion rigoureuse des fonds.
La Rédaction
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